On the road again 2

Je crois bien

sur la route, sur la mer

sur mes pieds

je scrute mes pas

qui avancent et reculent

par l’eau salée

par les rivières dénudées

par le gravier du coin

par les sentiers de mon cœur

mais surtout

c’est mon âme

qui sourit depuis ce matin.

 

Je crois bien

que le poème est la survie

de nos âmes nomades.

Ce soir j’irai me baigner

dans la sueur des gens,

et je nettoierai mes plaies

à même la chaleur des pierres.

Je chanterai en silence

par la seule force de ma pensée.

 

Je crois

que la prière est source de paix

elle voyage comme une amie

car elle parle en silence

le langage du cœur.

Elle ne demande pas

elle partage la profondeur

de l’instant.

 

Rita

La nature et la foi font ici l’éloge d’un nomadisme inséparable de la poésie

1. Deux strophes commencent par « Je crois bien » et la troisième, par « Je crois ». Pouvez-vous définir un champ lexical de la foi et de la spiritualité dans le poème ?

 

2. Les lieux et le déplacement sont introduits par différentes prépositions : sur, par, dans. Comment chaque lieu est-il habité ? Utilisé ?

 

3. Les trois strophes abordent trois aspects différents du poème. Tentez de relever un champ lexical propre à chacune.

 

4. Tentez une première récitation. Quels changements apportez-vous d’une strophe à l’autre ? Vous pouvez consulter cette vidéo de notre site pour vous inspirer.

 

Activité d’écriture :

Quels lieux ont un effet spécial sur vous ? Écrivez un poème sur votre rapport à certains lieux, sur la manière de vous y rendre et sur l’effet qu’ils ont sur vous.

 

Liens utiles

Entrevues avec Rita Mestokosho sur le site de TV5Monde. 

 

D’autres entrevues de TV5 Monde se retrouvent sur YouTube :

 

Rita Mestokosho récite un poème issu de son recueil « Née de la pluie et de la terre » en langues innue et française et explique l’importance de parler sa langue maternelle :

 

Section « Pour aller plus loin » rédigée par
Référence bibliographique

« On the Road Again 2 », Uashtessiu. Lumière d’automne (avec Jean Désy), Montréal, Mémoire d’encrier, 2010.

Cet extrait a été reproduit aux termes d’une licence accordée par Copibec.

Commencez ici :